GARA > Idatzia > Iritzia > Hemeroteka

LE JOURNAL | Laurent Caudine 2009/5/7

Les faux-fuyants

Je trouve dommage que la question de la violence monopolise ainsi l'événement du 1er mai en Soule. Ici et depuis longtemps, cette question unique semble diviser les défilés entre, d'un côté, FO, la CGT etc. et puis d'un autre LAB, ELB etc.

(...) Alain Orduna de la CGT -prozateur (de prozac) et répéteur flottouillant de son ami Louis Labadot- bégaie la rhétorique de son mentor : «Nous ne pouvons pas accepter LAB tant qu'ils ne condamneront pas la violence» (Sud-Ouest du 2 mai 2009).

Je suis le premier à dénoncer un attentat quand il a lieu et je pense qu'on doit dénoncer cette violence quelques heures ou quelques jours après, au maximum. Mais ensuite il faut s'attaquer aux causes des problèmes avec tous les acteurs socio-économiques au complet. Pourquoi s'agripper à cette question de la violence en Pays Basque, en tous temps et en tous lieux, alors même qu'il n'y a aucun rapport avec le plat de choucroute, aucun lien avec l'actualité immédiate? Que je sache, il n'y a eu aucun attentat ces derniers mois? Je soupçonne ces personnes de mépriser le Pays Basque, dans leur for intérieur, et de chercher une excuse mal emballée pour éviter de discuter de la question basque qui encombre leurs certitudes d'un autre âge. (...)

Quand j'ai entendu M. Goya, de FO et du PS dire qu'il fallait relancer l'économie par un soutien à la consommation et d'une autre part, jeter cette exécrable expression de «pouvoir d'achat», comme on jette des graines à des poulets, je me suis laissé dire que j'aurais pu avoir des raisons, du haut de mes certitudes écologistes, de bégayer ma rhétorique et déclarer, du haut de ma grandeur magnifique : «Nous ne pouvons pas accepter Force Ouvrière parce qu'ils n'ont rien compris aux problèmes écologiques et économiques». Et de conclure «que ceux-ci n'ont plus qu'à faire leur défilé dans leur coin, adios!». Mais au-delà de mes certitudes, il y a mon soutien à ceux qui payent le prix d'une économie injuste, et mon envie de grossir le défilé du 1er mai en Soule.

Si on veut vraiment affirmer notre solidarité avec tous les salariés, avec ceux qui perdent leur emploi, ne serait-il pas intéressant de ne pas chercher d'excuses fumeuses et alambiquées?

Imprimatu 
Gehitu artikuloa: Delicious Zabaldu
Igo