LE JOURNAL | Miguel Torre 2011/3/25
Chronique d'une déraison annoncée
(...) [Le Tribunal Suprême espagnol] donne ainsi raison au gouvernement espagnol, pourfendeur épouvanté et affolé d'un Pays Basque basque; un gouvernement qui s'alimente pour subsister de la violence d'ETA, qui verdit de peur et blêmit de rage devant un horizon politique basque sans autre violence que la sienne.
Cette bande de réactionnaires machistes qu'est le Tribunal suprême (pas une femme parmi les 16 membres qui le composent, est-ce légal ?) nous fournit avec son arrêt la preuve par neuf de la soumission de la justice à la politique. Il y a comme une odeur puante de Franco à Madrid. (...)
Ce n'est pas la concordance ou la discordance du nouveau parti avec la loi qui a été l'objet de la sentence, mais les présomptions, les jugements de valeur, le témoignage sans preuves des policiers; même des membres du Tribunal suprême avaient un intérêt politique pour l'interdiction: le rapporteur du tribunal est un ancien haut fonctionnaire dans les gouvernements d'Aznar.
(...) L'absence de la gauche abertzale dans ces élections permettra aux usurpateurs actuels de continuer à s'approprier un pouvoir qui, à cause de cette absence, ne leur a pas été échu démocratiquement.
La meilleure réponse des partis basques à cette déraison serait un refus commun et unanime de se présenter aux prochaines élections. Les élus dans un scrutin d'où des dizaines de milliers de votants sont exclus sont des usurpateurs.