Les arrestations des huit jeunes lapurtar hier à l'heure du laitier, interviennent dans un contexte particulier. Une semaine jour pour jour après la déclaration de guerre de Nicolas Sarkozy contre «l'organisation ETA et tous ceux qui la soutiennent», les abertzale arrêtés hier semblent être les premières victimes de la mise en scène par le chef de l'Etat français, en présence de son homologue espagnol. La police française ne peut pas se satisfaire du ridicule dans lequel elle est tombée lors de l'enquête sur la mort du policier en région parisienne, bien aidée en cela par les principaux organes de presse français et espagnols. Les pompiers catalans s'en souviendront longtemps. Parallèlement à cela, de nouveaux éléments interviennent quotidiennement autour des circonstances suspectes entourant la mort de Jon Anza. Circonstances qui amènent objectivement des interrogations sur le réel travail des enquêteurs policiers sur le dossier... Ces policiers que l'on retrouve, envoyés par des juges parisiens, pour arrêter desjeunes abertzale, connus pour leur engagement social, associatif ou militant... En allant perquisitionner le local du festival Euskal Herria Zuzenean, c'est à une institution culturelle que s'attaque aujourd'hui la gendarmerie française. Une institution représentant un modèle et un savoir-faire reconnus de tous, dans laquelle l'un desjeunes arrêtés occupe une place déterminante. Tout comme il l'avait fait après l'échauffourée qui était survenue à St-Palais devant les locaux de la SAFER, Sarkozy a exigé des résultats spectaculaires: les arrestations d'hier sont une première réponse à ses exigences... Au détriment des jeunes et de leurs proches (...). Au moment où la gauche abertzale s'engage dans la résolution du conflit politique, alors même qu'une déclaration importante vient d'être lancée par des personnalités internationales oeuvrant pour la paix, l'Etat Français s'entête dans cette politique répressive irresponsable.