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Gara > Idatzia > Iritzia > Ezbaika 2006-07-04
Martine Bisauta - Les Verts du Pays Basque
Le défi de Batera

Depuis le mois d’avril, à Batera, on s’est lancé dans une grande aventure: la chasse aux signatures des électeurs et électrices des Pyrénées-Atlantiques. Le but est simple, il s’agit de parvenir d’ici le mois d’octobre à 46.000 signatures, soit 10 % des inscrits du département et ce dans le cadre légal, du droit de pétition. Il s’agit ni plus ni moins que de donner la parole aux citoyens et de trancher dans les urnes, la question délicate de la création d’un département Pays Basque.

Depuis le lancement de cette campagne, on ne peut que s’étonner de la polémique enclenchée notamment dans une certaine partie de la gauche et qui tend à condamner cette initiative pour des motifs confus que l’on peine à comprendre. «Ce ne serait pas légal, ce ne serait pas le moment, ce n’est pas une priorité, ce n’est pas républicain, cela n’intéresse pas les électeurs» et j’en passe.

C’est tout de même extraordinaire que ce droit de pétition parfaitement reconnu par la loi soit combattu par ceux là mêmes qui ne peuvent plus aligner une phrase sans qu’il soit question de «démocratie participative», sauf à imaginer qu’ils n’en n’ont pas trop perçu le sens. Il est vrai que ce concept mal connu, devient dans le langage politique aussi tarte à la crème que le précédent «développement durable».

Pour l’écologiste que je suis, le développement durable est un vocable que j’ai souvent trouvé coincé dans des projets où, hélas, il n’avait pas grand-chose à faire et j’ai pu mesurer combien les meilleures idées pouvaient se heurter au mieux à l’ignorance, au pire à la duplicité. Et voilà que ça leur reprend. Car enfin, à gauche, nous militons depuis des années pour que le référendum d’initiative populaire devienne une réalité, partant du principe que sur un certain nombre de sujets, cela correspond à une véritable démocratie de proximité. La loi telle qu’elle est depuis la décentralisation de 2004, a entrouvert la porte, même si cela reste inachevé. Contre toute attente, pour la première fois, où nous aurions ici la possibilité de passer de la théorie à la pratique, des voix s’élèvent pour s’y opposer allant jusqu’à tenter un blocage du processus par Sarkozy interposé !! Comment on dit : marcher sur la tête en langage républicain de gauche française ?

Mais de quoi ont-ils peur tous ces frileux ? De la réponse d’électeurs et d’électrices qui enfin consultés sur le sujet, viendraient le plus démocratiquement du monde leur indiquer leur souhait de la partition des PA? D’autant, qu’à l’échelle pertinente de cette consultation, c'est-à-dire l’actuel département, ce n’est pas gagné et puis même, ne faut-il poser aux peuples que les questions dont on est certain de la réponse ? Drôle de conception du débat politique !

Sur le fond, ce débat reste, voire devient, plus que jamais un débat d’avenir. Là où nous devons faire face à des flux décisionnels à l’échelle de la planète, les cartes seront redistribuées et nous devrons conjuguer auplus fort le global et le local.

Cela amènera une réflexion accrue sur les territoires, les instances pertinentes de décisions et les citoyens auront de plus en plus l’exigence d’une véritable démocratie de proximité. Ils souhaiteront être interactifs sur la plupart des sujets qui les concernent et la démonstration est en train d’être faite par certaines prétendantes à la présidence de la République, ce qui devrait inciter peut-être quelques-uns à réfléchir.

Les institutions actuelles, enfermées dans le corset du jacobinisme le plus étroit, sont totalement obsolètes et ne répondent plus aux défis de ce temps, la crispation ne servira à rien, sinon à couper un peu plus le personnel politique de ceux et de celles dont ils se prétendent les mandants. Une page se tourne, mais ce n’est pas encore évident pour tout le monde, et s’opposer frontalement à ce qui n’est qu’une consultation populaire relève du surréalisme le plus absolu. «Cours camarade, le vieux monde est derrière toi»Š ! Et nous n’en sommes pas là ! Le pari fou de Batera consiste à seulement démontrer que 10 % de la population souhaite ouvrir le débat et s’exprimer. La suite reste à écrire. Et cela est encore trop, semble-t-il, pour ceux qui dans le passé ont nié le résultat de sondages, la position majoritaire des maires du Pays Basque, le nombre même des manifestants ! Pourtant ces contestataires prétendaient à l’époque qu’ils s’inclineraient devant une volonté populaire claire et sans équivoque.

Et, patatras! L’occasion est pourtant belle, une fois le référendum obtenu, de faire valoir leurs arguments, de se frotter aux dires des départementalistes, de gagner démocratiquement la bataille ! Et, bé non, ils désertent le terrain en se réfugiant derrière de piteuses arguties, plutôt qu’une fois pour toutes se soumettre au verdict citoyen.

Cette attitude est très révélatrice de cette mode fatigante, où l’on joue sans cesse à plus démocrate que moi tu meurs, ce politiquement correct portoalégriste, où toute décision qui ne passerait pas par une agora systématique n’aurait aucune pertinence ! Mais quand les maçons sont au pied du mur, le discours s’effiloche, les vieilles habitudes reprennent le dessus. Certes on est passionnément pour l’expression du peuple, mais justement pas dans ce cas, et justement pas à ce moment-là !

Cela me rappelle le bon temps des années 70, où devant toute revendication du Mouvement des Femmes, nombre de ces officines de gauche, tentaient de calmer les ardeurs féministes, non pas sur la légitimité de leurs reven- dications mais sur la pitoyable idée que les temps n’en étaient pas venus et qu’il convenait de remettre cela aux calendes grecques ! Les temps évoluent mais les dinosaures n’ont pas complètement disparus !

Les tenants de la partition des Pyrénées-Atlantiques, ont décidé eux, de jouer le jeu, d’aller jusqu’au bout de la logique et de se soumettre à ce que les habitants et les habitantes de l’intégralité du département souhaitent pour l’avenir. A la lâcheté des uns répond le panache des autres, qui acceptent sans barguigner l’idée qu’il faudra compter y compris avec le Béarn pour trancher la question. Dans ce contexte, le succès dépend en priorité de chacun et chacune d’entre nous. -


 
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