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Antton Etxeberri 2010/6/8

Les Démos sont morts... Vivent les Démos!

le journal

Le mouvement Démocratie pour le Pays Basque, communément appelé Démo, vient d'annoncer sa dissolution au moment de restituer le Registre des Délibérations du Biltzar du Labourd au futur Pôle des Archives de Bayonne. Neuf ans après leur naissance, les «jaunes» ont décidé de tirer leur révérence, histoire «de marquer la fin d'une époque». Paradoxalement, les trois revendications portées par ce mouvement (création d'une institution spécifique, rapprochement des prisonniers politiques, officialisation de l'euskara) n'ont jamais été autant d'actualité. Réforme institutionnelle, loi Falloux, résolution du conflit... Autant de sujets qui, semaine après semaine, remplissent les colonnes des journaux locaux, et nécessiteront des combats. Pourquoi alors aujourd'hui cet avis d'obsèques ? Qu'est-ce qui a fait que ce mouvement activiste se soit éteint petit à petit, alors qu'il était si populaire ? L'existence d'autres dynamiques a été avancée pour le justifier. On peut ajouter à cela sans se tromper l'usure militante, les dizaines de procédures judiciaires, sans parler de l'asphyxie financière avec des condamnations lourdes de la part d'un Etat français qui a très bien su taper où ça faisait mal. Autre raison tout autant certaine de cette future disparition, c'est la teneur des débats internes qui ont réussi à interférer la dynamique des Démos, au moment où les divisions politiques entre abertzale éclataient publiquement. Les Démos n'ont pas eu la maturité politique pour refuser ces divisions en interne et garder son indépendance, ce qui a considérablement affaibli la force militante de ce mouvement. Il a tout de même le mérite d'avoir aidé à la popularisation de causes justes, en maniant humour et détermination. Le bilan de cette large dynamique pourrait servir d'apport à la future accumulation des forces en Pays Basque Nord. (...)

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